mercredi 4 février 2009

Copenhague


Tout le monde, à un moment ou un autre, est tombé en admiration devant un morceau. Pas forcément parce qu’il était composé à la perfection, encore moins pour sa délicieuse mélodie. Non, sur un seul critère affectif, certains titres nous marquent. Cela ne veut pas dire qu’ils sont mauvais, mais cela signifie que les critères habituellement objectifs en matière de musique sont tout à coup désuets. Ces morceaux ont souvent un dénominateur commun, ils nous ramènent à notre propre existence, nous font envoyer le bon sens aux orties et nous emportent dans une rêverie mélancolique, un spleen en dehors de toute considération objective.

« Copenhague » est de ceux-ci. Et l’artiste qui a créé ce morceau n’est pas spécialement connu du plus grand nombre pour ce genre de chansons. Inutile de vous dire de qui il s’agit, déjà parce que dans ce cas précis, la chanson importe plus que l’artiste, mais aussi parce qu’en l’écoutant, la plupart d’entre vous reconnaitra le grain de voix du monsieur (Allez, la pochette de l'album a tué mon suspens, c'est bien Katerine). Un titre de chanson française (pour ne pas dire variété) d’une rare beauté offerte par un pitre métamorphosé en amoureux aussi crédible qu’inattendu. Tel un acteur comique qui révèle tout son talent dans son unique rôle de clown triste.

Rien de rock à Copenhague, de la neige tout au mieux. Rien de sulfureux, sinon la classe extrême d’une chanson qui ne sombre jamais dans le grotesque. Bien sûr, tout le monde ne peut pas être ouvert à cela. L’état d’esprit doit, à n’en pas douter, rendre l’auditeur enclin à s’imprégner d’une ambiance. Les goûts musicaux aussi, peut-être.

Guimauve ?
Oui.

Romain.





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