vendredi 11 septembre 2009

Kid Koala - Carpal Tunnel Syndrome

Je ne vous l’avais pas caché, derrière The Slew, dont je parlais ici même récemment, se cache Kid Koala, Dj Turntablist canadien, originellement signé chez Ninja Tune (label indépendant britannique, et écurie de diverses formations hip-hop et electro : Dj Vadim, Roots Manuva, Daedelus, Amon Tobin…). Originaire de Vancouver, Eric San (Kid Koala), est signé chez Ninja Tune par Jonathan More, membre du groupe electro Coldcut, et, accessoirement fondateur du label en question.

En 2000, Kid Koala livre sa première production studio : « Carpal Tunnel Syndrome ». On remarquera la singularité de la démarche, à savoir, enregistrer et presser sur disque - en studio -, une performance qui se veut le plus souvent live. Parce que ce que propose le turntablist canadien, ce n’est pas du saupoudrage de scratchs sur un quelconque disque hip-hop. Armé de ses platines et de sa vision musicale, Kid Koala use de différentes techniques (scratch, sample, pitch…) qui ne sont que des outils pour arriver au but ultime : une création originale, esthétique et fluide. Comme tout autre genre musical, il est important de noter que si la technique virtuose de Kid Koala est remarquable, ce n’est bien sûr pas (seulement) cela qui pourra susciter l’intérêt pour ce disque. Celle-ci n’est qu’une voie (et quelle voie) autorisant l’artiste à créer une ambiance unique et envoutante.

Relativement courts, les quatorze titres de cet album ne s’embarrassent donc pas d’une surenchère de démonstrations grotesques, et se contentent d’ébaubir l’auditeur, sans qu’il n’ait le temps de s’ennuyer. « Strut Hear », introduction à « Carpal Tunnel Syndrome » est une petite bombe funky d’à peine une minute, tout comme l’est « Roboshuffle ». Kid Koala sait tour à tour métamorphoser sa platine en poulet piaulant (« Like Irregular Chickens »), se mouvoir en trompettiste de talent (« Drunk Trumpet »), emmener l’auditeur pour un farniente sur les plages tahitiennes (« Naptime ») ou le remercier de son attention, et lui dire à la prochaine (« Roll Crédits ») ; le tout dans une ambiance jazzy et cartoonesque, fils conducteurs de cet opus marquant de singularité et de qualité.

Je ne pouvais conclure sans évoquer l’artwork de qualité de cet album, doté d’un livret illustré/BD, qui colle parfaitement à l’ambiance du disque et que vous aurez l’immense plaisir de découvrir en achetant cet excellent album.


Romain



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